C’est une évidence, la contrainte challenge la créativité. Et le confinement stimule l’imaginaire. En cette étrange période, où nous tentons de trouver un sens à nos existences entre parenthèses et d’occuper ces jours de patience infinie, de multiples initiatives nous donnent des motifs de nous réjouir. Culture à gogo, de l’évasion sans sortir de la maison, des gestes solidaires et réconfortants, des trésors d’inventivité que j’ai la joie de partager avec vous.
De l’air ? De l’art ! - épisode 9, redécouvrir les chef-d‘œuvres
Dans l’enfer de Rodin
La porte du sculpteur Auguste Rodin
Le musée Rodin, actuellement fermé, propose aux internautes de redécouvrir une pièce majeure, « La Porte de l’Enfer ». En 1880, Auguste Rodin reçoit la commande d’une « porte décorative » ornée de « bas-reliefs représentant la Divine Comédie du Dante » selon les termes de l’arrêté ministériel. Il choisit rapidement « L’Enfer » de Dante, la première partie de la Divine Comédie où le poète florentin du XIIIème siècle décrit « sa traversée des neufs cercles composant les régions infernales ».
Un chef-d’œuvre pour lequel le sculpteur créa plus de 250 groupes et figures : on y aperçoit certaines de ses compositions les plus célèbres comme « Le Penseur » ou « Fugit Amor ». Le musée Rodin offre de nombreux textes d’analyse, des explications, le contexte historique et les mises en avant de toutes les figures représentées sur cette porte avec les photos des œuvres préparatoires et des textes qui ont inspiré leurs créations. Et si, puisque nous avons le temps, c’était le moment de relire Dante.